RDV avec Mr le directeur, Jour n°2

Parce que nos mots, comme nous, se complètent, je Lui laisse ma plume :

Comment bien raconter la magie? En tout cas pas en égrainant de manière chronologique cette journée, dans laquelle en fait plusieurs jours se sont emboités.
Lorsque se réveiller cote à cote n'est pas une banalité, mais plutôt un moment ou nos deux esprits se reconnectent ensemble naturellement... Lumière douce sur Paris, nos envies sont les mêmes, sans même se consulter...
La voir marcher dans les rues, rayonnante, vêtue uniquement d'une robe très légère... Point de sous vêtement, je veux être le vent de Paris pour me glisser entre ses cuisses.
La voir, appliquée, faire des emplettes pour des cadeaux. La voir, sautillante, dans la Boutique Louboutin, effleurant les cuirs précieux. Beaucoup de belles femmes essayent les escarpins, dévoilant leurs jambes, et parfois plus, mais mon regard ne peut de détacher d'Elle, de son sourire, de sa croupe..
La voir m'écouter à raconter Paris, concentrée et attentive, alors que le vent de la Seine balaye ses cheveux..

La voir espiègle dans ce Musée consacré à la lingerie, essayant les parures en riant, et l'instant d'après redevenir femme, quand ma main glisse sous sa jupe pour vérifier son humidité constante.

Nous voir, attablés dans ce lieu magique, se confier nos vies, nos craintes et nos joies. S'ouvrir comme on le fait rarement, amis, appréciant chaque seconde d'harmonie.
Une harmonie qui ne se brise pas même lorsque nos jeux sont moins en accord, qu'elle ne franchit pas la barre comme je l’espérai, quand je ne sais pas la mener convenablement. Même dans l'imperfection, nous n'avons fait qu'un, et nous nous sommes mélangés avec un plaisir et une force rare...

La lumière de la ville nous a enveloppé jusqu'au dernier moment, jusqu'à cette terrasse cachée dans un quartier trop peu connu de Paris, un village qui nous accueillait.
Par les mots, par les gestes, nous avons échangés toute notre bienveillance, toute l'envie de faire du bien a l'autre, jusqu'à ses mains sur mes épaules , dans l’obscurité, qui ont couru sur ma peau.
Même au dernier moment, à l'aurore, dans cet aéroport qui nous a vu maintes fois nous étreindre (et plus..), la magie était la. Et nous nous sommes séparés, tout les deux éblouis d'avoir vécu plusieurs vies en quelques heures.

Merci, mon Bel Amour, Ma Moitie secrète,  pour cette magie que mes mots ne peuvent qu'esquisser....